Janvier, la bonne année et les étrennes

Publié le 2 Janvier 2017

Dans ces temps de restrictions comme le furent celles des années 40, au matin du 1er janvier, les enfants du village se dispersaient et galopaient en galoches et sabots pour souhaiter la bonne année à tous les villageois. Pour ceux qui pouvaient donner, en échange de ces bons vœux, on offrait aux gamins des bonbons, des gâteaux faits maison, quelques carrés de chocolat ou une petite pièce de dix centimes, plate, légère et de couleur grise que l'on appelait sou troué.

Il est raisonnable de penser que l'usage des souhaits d'étrennes nous vient des Romains.

Romulus avait composé l'année en dix mois, Numa Pompilus y ajouta ceux de Janvier et Février. Tatius, roi des Sabins, qui régnait dans Rome conjointement avec Romulus, considérait comme de bon augure le présent qu'on lui faisait le premier jour de l'an avec quelques branches coupées dans un bois consacré à la déesse Strénia éternisée par l'usage des étrennes du premier de l'an.

Janvier doit son nom à Janus, fils d'Appolon. Venu se fixer au bord du Tibre, son temple est situé sur le forum de Rome. Il est le dieu des fins et du commencement, du choix et des passages des portes. Son buste le représente avec une face tournée vers le passé, l'autre sur l'avenir. Ainsi Janvier a-t-il deux visages à la charnière de deux années.

A Rome on donnait des étrennes sous forme de figues, miel, dattes et fruits entourés de feuilles d'or.
Chez les Gaulois, Janvier était le « mois des glaces ». Ils échangeaient aussi des cadeaux. Les druides coupaient le gui sacré dont la verdure éternelle symbolise « la puissance féconde ». Charlemagne appelait Janvier le « mois de l'hiver » et les Révolutionnaires le dénommèrent
« Nivôse ».

Dans la tradition chrétienne, Janvier est le mois de l'Enfant-Jésus.

Un dicton dit : « Mieux vaut un voleur dans un grenier, que du beau temps en Janvier".

Rédigé par Yves de Saint Jean

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