LA MOISSON ET LA FAUX

Publié le 29 Juin 2019

Croquis Yves de Saint Jean

 

Suite à mon dernier article sur la moisson, un de mes lecteurs assidus, M. Jean-Pierre Lautman, que je remercie vivement, m'a fait parvenir ce texte qui apporte des précisions non pas sur l'identité des personnages mais sur l'outil utilisé pour le travail spécifique de la moisson à cette époque à savoir la faux.

Il m'est agréable de vous en faire profiter, abonnés et lecteurs du blog :

 

 

« Votre texte ne saurait laisser indifférent ceux qui, et j’en fus enfant, connurent et même participèrent à la moisson traditionnelle.
 

Voyons d’abord ce qu’en dit l’Encyclopédie de Diderot :

« Faulx, s. f. (Taillanderie & Economie rustique.)
instrument tranchant qui sert à couper les foins & les avoines, mais monté différemment pour ces deux ouvrages. La faulx à foin est montée sur un bâton d'environ cinq piés de long, avec une main vers le milieu. La faulx à avoine a une armure de bois. On lui a pratiqué quatre grandes dents de la longueur de la faulx, pour recevoir l'avoine fauchée, & empêcher qu'elle ne s'égrene. »


 

Cette « armure de bois » appelée playon ou pleyon (on l’aperçoit partiellement sur la faux que tient l’homme à la gauche de la photo) servait à rabattre les blés coupés du même côté.
Le playon à dents s’inclinait selon la hauteur des céréales à couper ou l’état de la récolte car en cas d’intempéries, les blés, avoines, seigle… étaient plus ou moins  couchés. Le playon (ou pleyon) fixé sur le manche permettait d'obtenir un andain régulier : aucune tige ne risquait d’échapper à la fauchaison.
En Lorraine, où je connus la moisson, à la place de ce playon de bois, la faux était équipée d’une solide toile tendue.
Remarque : si ma mémoire n’est pas défaillante, on laissait sécher la coupe à plat avant de former les gerbes. Ensuite, elles étaient entassées épis côté ciel. »

 

Bien à vous.

J.P. Lautman

 

 

Jean-Pierre Lautman est le Secrétaire Général de la « Société des Amis de Paul-Louis Courier ». Dans ses recherches, il a pensé, à juste titre, que quelques pages du célèbre pamphlétaire tourangeau pouvait s'inscrire dans la ligne éditoriale du blog. A une date qui n'est pas encore fixée, je publierai donc accompagné des commentaires éclairés de J.P. Lauman : « Paul-Louis Courier, avocat du monde de la campagne » un extrait d'article paru dans « La Gazette du village » en 1823.

Rédigé par Yves de Saint Jean

Publié dans #patrimoine

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