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/image%2F2192780%2F20230516%2Fob_3930d8_mon-village.jpg "« Les souvenirs de notre propre enfance ne sont faits que d'instants sublimés qui constituent un véritable patrimoine personnel et intime... »*
Mon enfance a été bercée d'un côté par le travail du bois de Louis, le grand père et de l'autre par l'ambiance feutrée de l'atelier de couture de Marceline où toutes les belles dames des Vaux-du-Loir accouraient pour se faire confectionner robes de mariées, tenues de soirée, bustier ou amples manteaux.
J'ai gardé de cette époque, aujourd'hui lointaine, un souvenir ému et reconnaissant. J'ai commencé par une carrière au milieu des arbres parcourant les grands espaces depuis le nord de l'Europe jusqu'à la jungle équatoriale et nos forêts de feuillus avant de créer avec Catherine nos propres entreprises.
Louis et Marceline m'ont enseigné la liberté, l'accueil, la simplicité et le respect. J'en ai gardé passion et intérêt pour nos valeurs liées à la ruralité et à la richesse de notre patrimoine.
« Il y a deux moyens d'oublier les tracas de la vie : la musique et les chats » écrivait Albert Schweitzer. J'ajoute la peinture, le jardinage et la lecture. Ainsi pendant près de vingt ans, j'ai écrit, illustré, édité une vingtaine d'ouvrages que Catherine se chargeait de commercialiser tout en participant à des centaines d'événements : salons expos, dédicaces...
Puis à l'âge ou s'impose un retrait de la vie professionnelle, nous nous sommes rapprochés de mon pays natal et de la maison de ma naissance. J'y ai recréé le potager de Louis et Marceline : « le potager de Saint Jean ». De la terre vierge aux légumes frais cueillis dans la rosée du matin, je l'ai conçu comme une aquarelle née de quelques pigments, d'un imaginaire et d'une feuille de papier blanche humide. Il y a là une même aventure, de création, de hasard, les mêmes sensibilité et délicatesse.
Pour m'accompagner j'écoute Mozart, Haendel ou Vivaldi...Passionné de musique baroque j'aime les interprétations de Philippe Jaroussky, James Bowman, Gérard Lesne ou Simone Kermès mais j'aime aussi les musiques populaires, le rock tranquille de Mark Knolpher, JJ Cale ou Eric Clapton, le blues et le country d'Alan Jackson ou Emmylou Harris...
Ce blog est le reflet de mes rencontres, mes coups de cœur et mes sautes d'humeur. C'est une invitation à la découverte d'une ruralité un peu oubliée, maltraitée et parfois dénigrée mais riche de personnages authentiques, d'histoires, d'anecdotes et de vie simple. « Un seul ton n'est qu'une couleur, deux tons c'est un accord, c'est la vie » disait Matisse.
Amitiés
Tous les éléments de ce blog sont la propriété de Yves de Saint Jean")
Des étiquettes de bouteilles de vin - Rétrospective
Publié le 20 Janvier 2017
Plusieurs vignerons de la vallée de la Loire, Touraine, Anjou, Saumur.... avaient fait appel à mes aquarelles pour illustrer leurs étiquettes car ce petit carré de papier collé sur le flacon est devenu un enjeu commercial pour capturer l'attention du consommateur, innover, le dépayser lui vendre du rêve. Soumise au desiderata du client comme du vigneron qui cherche à exprimer sa spécificité, elle véhicule des valeurs artistiques, sociales, historiques ou même idéologiques. Pour jouir du vin, il faut le connaître, son ou ses cépages, la géographie, l'année et même le vigneron qui l'a façonné.
"L'estiquette" est mentionnée dès le XIVème siècle comme "poteau servant de but dans certains jeux". Au siècle suivant apparaît par extension le sens de "petit écriteau".
Dans le monde du vin, l'étiquette possède, aujourd'hui, une définition officielle proposée par l'OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin). "Etiquette, toute fiche, marque, image, ou autre matière descriptive, écrite, imprimée, poncée, apposée, gravée ou appliquée sur l'emballage (récipient) d'un vin ou jointe à celui-ci". (Norme internationale pour l'étiquetage des vins).
L'apparition de l'étiquette telle que nous la connaissons actuellement correspond à l'invention de la lithographie en Allemagne à la fin du XVIIIème siècle. C'est en Champagne et dans le Bordelais qu'elle se développe le plus vite. Discrète au début, ne mentionnant que le nom du vin, elle va rapidement évoluer vers le fin du XIXème. Elle accompagne la révolution des arts graphiques provoquée par l'avènement de la micro-informatique des années 80 et l'évolution des méthodes d'impression.
Surveillée par les pouvoirs publics, elle se charge années après années d'éléments informatifs et de mentions légales que certains tenteront de contourner. Cette accumulation législative à provoquer l'apparition de l'inesthétique contre-étiquette qui récupère tout ce qui alourdit et pénalise l'étiquette. Bientôt pourrons-nous connaître avec l'apparition des flashcodes toutes les informations que le consommateur souhaite connaître.